Ce château est, aujoud'hui appelé "Château de Broich", mais sa vraie dénomination est BROECK.
En dialecte régional, BROEK signifie marécages.
Schématiquement, le château est un agglomérat de quatre bâtiments en moëllons, plus ou moins asymétriques, aux angles nombreux et au soubassement à chanfrein légèrement débordant.
Le mouvement très capricieux des toitures, couvertes d'ardoises, est très spécial.
Chacune des deux façades est percée d'une porte d'entrée et surmontée à hauteur des combles, d'un tympan triangulaire orné d'un oeil-de-boeuf rond.
Un pont en maçonnerie a remplacé l'ancien pont-levis.
En découvrant ce château, on observe quelques ressemblances avec le château de STREVERSDORP, qui n'est distant que de quelques centaines de mètres à vol d'oiseau.
Les similitudes concernent le terrain, les étangs, les douves et à un moment donné de l'histoire, les propriétaires.
En effet, du 16e à la fin du 17e siècle, les deux seigneuries de BROEK et STREVERSDORP ont appartenu aux membres de la famille "Van der Heyden dit Belderbusch".
En 1699, le château est vendu à Jean-Josse de Harcking, chevalier du St-Empire. Son fils, Winand-Henri de Harcking lui succède.
Probablement, par cessation de la seigneurie, sa soeur Catherine-Ernestine fut dame de Broek après lui.
Elle avait épousé Jean-François de Hertwick.
La propriété passa alors à leur fille Ludovika-Dorothée de Hertwick.
Celle-ci fut mariée deux fois, d'abord à Werner-Edmond de Broich, puis au baron Philippe de Witte de Liminghe, échevin d'Aix-la-Chapelle et qui par ce lien, devint seigneur de Broeck.
La propriété passa ensuite au fils du premier lit Charles-Henri de Broich (1765-1834).
Par la suite, nous pouvons encore citer des noms de famille comme: Pollart de Canivris, Ysebrandt de Lendonck, Deudon d'Heysbroeck et Canisius de Schinnen-lez-Sittard qui acheta le château le 2 juillet 1935.
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Aujourd'hui, le château Broich est revenu dans la famille Broich qui a fait rénover le bâtiment (propriétaire actuel: Baron Karl von Broich).
Broich a été classé comme site par Arrêté royal du 23 mai 1972.
Sources: "LES DELICES DU DUCHE DE LIMBOURG de Guy POSWICK" - (1951).
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