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Château BEUSDAEL - Sippenaeken (Syndicat d'initiative trois frontières)

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CHATEAU DE BEUSDAEL (Sippenaeken)


Ce château entouré de douves est principalement constitué de trois parties architecturales distinctes: le donjon en pierre de taille datant du 13e siècle, les constructions en brique de la partie habitée avec une tour du 16e siècle située à l'ouest et la chapelle néo-gotique de la fin du siècle dernier.

Le château fait partie du petit village de Sippenaeken.

La façon néerlandaise d'écrire le nom avec une voyelle longue "ae" date encore du temps d'avant 1843 lorsque le village faisait partie de Teuven (les Fourons actuels)

Les premiers seigneurs de l'endroit apparaissent des le début du 14" siècle : on cite en 1323 Johan « genamt » (dit) Schevart von Oys ; en 1334, Herman von Abousdayl, époux de Catherine N., probablement fils du précédent ; son fils Herman van den Beuysdael est mentionne en 1367.

La fille de ce dernier, Elisabeth de Beusdael, dernière de sa lignée, hérite de la seigneurie.
Par son mariage en 1367 avec Jean van Eys, elle la fait passer dans cette famille.

Fin du 14° et pendant la première moitié du 15° siècle, Herman van Eys (+ 1462), fils du précédent, en reste propriétaire et reçoit, en 1444 comme annexe à son nom "dit van Buesdale".

De son mariage avec Jeanne de Tzevel(*), il eut probablement deux fils, Jean van Eys, mari de Jutta Krummel d'Eynatten, et Herman van Eys qui épousa N. van den Broeck.

Le fils de ces derniers, Jean van Eys de Beusdael, épousa Cécile de Cosselaer, dont il retint un fils : Gérard van Eys (+ 1578) qui, de son union avec Anne d'Ellerborn, laissa deux enfants, Jean et Eva.

Cette dernière hérita de la seigneurie et la fit passer dans la famille de son mari, Jean Colyn.
Après eux, Beusdael est recueilli par leur fils, Gerard Colyn, qui releve en 1606, puis par le fils de celui-ci, Jean-Adolphe Colyn, sire de Beusdael, qui opère le relief en 1643 et acquiert la seigneurie hautaine de Beusdael du fisc espagnol, le 10 décembre 1651.
Il avait pris pour femme AnneMarie d'Eynatten, qui lui donna Jean-Gerard de Colyn, lequel relève en 1692.
La veuve de celui-ci, née Marie-Sophie de Herselle, fait le relief en 1700, au nom de son fils Adolphe-Georges-François-Guillaume de Colyn, devenu plus tard baron de Colyn.

Il épousa la comtesse Antoinette-Françoise-Amour de Hoensbroeck, mais... leur amour ne fut pas éternel, car ils se séparèrent en 1748.
Sans doute le baron de Colyn mourut-il sans postérité, car sa soeur, la baronne Marie-Adrienne-Guillemine de Colyn, releva la seigneurie le 24 mai 1753.

Par testament du 26-1-1757, elle institua héritier universel le comte François-ConstantinCesar de Hoensbroeck, qui fit le relief de la seigneurie et du château de Beusdael le 18 janvier 1760.

Devenu prince-évêque de Liège, le comte François-Constantin de Hoensbroeck fit donation de ces biens à son neveu le comte Pierre-Ch. Franç. Ant. de Méan-Beaurieux, fils de sa soeur la comtesse Anne-Elisabeth-Franç. de Hoensbroeck et de François-Antoine de Méan. Le donataire mourut, émigré, à Vienne, le 26 avril 1802.

De son union avec la comtesse Marie-Aloïse Wrbna, naquit une fille, la comtesse Françoise-Aloïse de Méan (née en 1792), qui épousa en 1810 le baron Constantin-François de Copis, vicomte de Bavay.
Elle hérita de Beusdael et transmit le domaine, par succession, à sa fille la baronne Marie-Thérese-Apolline-C. de Copis, née en 1818 ; celle-ci s'unit en 1837 au comte Théodore-A. J. d'Oultremont, né en 1815.

En 1875, le domaine fut recueilli dans leur succession par leur troisième fils, le comte Florent-Ferd. J. L. d'Oultremont.

C'est lui qui, en 1882, fit effectuer au château de Beusdael d'importants remaniements : construction de la chapelle, d'une petite tour ronde vers la cour, du pont sur les fosses, du portail extérieur etc.
Ces travaux, exécutes par l'architecte Janlet, de Bruxelles, ne sont pas tous des plus judicieux.
Le comte Florent d'Oultremont mourut célibataire et légua Beusdael au fils aîné de son frère Eugène, le comte Joseph-Ant. M. E. H. d'Oultremont, époux de la comtesse Isabelle de Geloes.



Pour la première fois depuis sa lointaine origine, Beusdael fut mis en vente par lui, et acquis par Wilhelm-Johann-Abraham Huyzer (acte not. Ouverleaux-Lagasse, de Bruxelles. 4-1-1921 ).
Sa jeune épouse, née Odette Wery, étant décédée au cours d'un voyage en Grèce, il s'unit en secondes noces à la comtesse Joséphine-Léopoldine-Ludmille-Hubertine de Marchant et d'Ansembourg.

Ils ne conservèrent pas longtemps le domaine qui, à la requête de leurs créanciers, fut mis en vente et acheté par Victor Voos, industriel verviétois, chef de la firme « Mutuelle Verviétoise » (acte not. Nols, d'Aubel, 30-1-1934).
V. Voos étant décédé en décembre 1949, la propriété fut recueillie par ses deux fils et sa fille ; ils en conservent la plus grande partie, notamment les bois, mais ils vendirent une ferme, le château, le parc et les étangs, soit environ 39 Ha, à Jean-Louis Vanderheyden-Vaessen en 1949 et 1950 (actes not. Lebeau-Hustincx, d'Aubel).

Celui-ci a cédé le château, avec le parc attenant et les étangs, à l'Association Sans But Lucratif « Colonies scolaires catholiques liégeoises », en mai 1951.

Note complémentaire et rectificative: à la mort du comte Pierre-Charles-François-Antoine de Mean, Beusdael fut recueilli d'abord par sa fille aînée, la comtesse Constance-Thérèse-Dorothée A. de Mean (1785-1846), épouse du baron François-Jos. Eug. de Stockem (+1845). Etant décédée sans postérité, ce fut alors seulement que sa soeur, la comtesse Françoise-Aloyse de Mean, alliée au baron Constantin-François de Copis devient propriétaire de ce beau domaine.

Le château de Beusdael a été classé le 29 mars 1976 et acquis à la même époque par M. et Mme. Charles Antoine de Vivegnis.

+ dans notre rubrique PHOTOS Le château a été restauré (toitures) et est occasionnellement ouvert (sa partie historique) au visiteur à l'occasion de certaines manifestations. Revendu en 2002 à une famille néerlandaise, il n'est plus accessible.


(*) voir aussi le château d'Alensberg.

Sources: "LES DELICES DU DUCHE DE LIMBOURG de Guy POSWICK" - (1951).

© foto: latournelle.be